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Le défi du désenclavement en Afrique

Le défi du désenclavement en Afrique

L’Afrique a besoin de construire routes et voies ferrées, ports et hubs aériens, mais aussi voitures, trains et avions.

Avec 70 000 kilomètres de routes, l’Afrique ne représente que 7 % du réseau mondial, alors que le continent concentre 15 % de la population du globe, et 22 % de la superficie terrestre. Un retard certes, mais un formidable défi à relever !

Dans le même temps, les lacunes infrastructurelles haussent le coût des marchandises échangées entre pays africains de 30 % à 40 %. C’est de moitié supérieur à une situation équivalente en Asie ou en Amérique du Sud, cela correspond à investir entre 50 et 70 milliards d’euros par an, sans négliger l’entretien croissant.

Mais ce changement implique aussi une révolution conceptuelle : comprendre que les anciens réseaux routiers ne sont plus à niveau ; qu’il faut entretenir les axes côtiers tout en développant ceux de l’intérieur ; qu’au-delà de l’amélioration de ses routes intérieures, le vrai défi est d’échanger avec ses voisins, et de désenclaver. En clair, pas d’union africaine et de rapprochement sans mutation du réseau routier.

Un autre intérêt majeur serait de développer le secteur aéroportuaire, et de libérer les ailes de l’Afrique. Comme en Angola ou au Nigéria où l’on construit de vastes plateformes pour accueillir des milliers de passagers, de touristes bien sûr, mais aussi des hommes d’affaires africains, des familles et des curieux.

l s’agit ni plus ni moins que de se tenir à la déclaration de Yamoussoukro de 1988 : comme l’Afrique du Sud et la Zambie, lorsqu’ils ouvrent leur espace aérien ! Les prix baissent de 40 % et le nombre de passagers augmente d’autant. Lorsque le Maroc décide en 2005 d’ouvrir son espace à l’Europe ; le trafic augmente de 180 %, le nombre de passagers de 160 %, et le nombre de routes aériennes passent de 80 à 309. Qu’on ne s’y trompe pas : la prospérité africaine peut aussi venir des airs, et ce très rapidement.

Ainsi des ports côtiers, ainsi des fabrications automobiles : l’Afrique compterait près de 41 millions de véhicules, soit 43 pour mille habitants (contre 174 pour mille en moyenne sur terre) même si l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Égypte et l’Algérie représentent le gros de ce chiffre. Songez que l’Égypte, 3e producteur automobile africain en 2014, n’en fabriquait encore que 27 000 ! Rien qu’au Maroc, Renault en produit plus de 270 000 par an, et au Nigéria, entre 2006 et 2012, la production a augmenté de 125 %, avec 70 000 nouveaux emplois à la clé.

(source : les echos)

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